10 ans de l’iPhone : comment le smartphone a changé le travail et l’entreprise
10
Jan
Il y a 10 ans, Apple lançait l’iPhone, son smartphone à écran tactile. Passage en revue des changements que l’iPhone a apportés dans notre façon de travailler et au sein des entreprises.
L’iPhone d’Apple a 10 ans et le terminal a eu un impact important sur la mobilité, l’informatique, le design, le divertissement et l’industrie technologique. Mais ne négligez pas combien l’iPhone a changé notre façon de travailler.
Certes, l’iPhone n’est pas source à lui seul de la profonde transformation des modes de travail. Le smartphone devrait être considéré dans le contexte de la mobilité, mais aussi du cloud computing, de l’analytique et du social qui ont également contribué à changer l’entreprise.
Cependant, l’iPhone a déplacé le curseur en entreprise de manière significative. Voici un aperçu de l’impact de l’iPhone d’Apple sur les entreprises.
Mobilité
Steve Jobs présentait l’iPhone et assurait qu’un stylet était inutile, le meilleur outil pour la navigation étant le doigt. L’application maîtresse pour l’iPhone était de meilleurs appels, ajoutait-il.
C’est une des rares fois où Jobs a sous-estimé quelque chose. Comme je l’ai relaté lorsque l’iPhone a été initialement lancé, les perdants de cette incursion d’Apple dans la téléphonie ont été les fabricants traditionnels de terminaux d’entreprise.
Ma liste des perdants le jour du lancement de l’iPhone le 9 janvier 2007 comprenait Q de Motorola, Windows Mobile et Research in Motion (devenu BlackBerry) et Palm.
En fin de compte, l’iPhone a réinventé la façon dont les entreprises abordaient la mobilité. Soudain, la promesse de données mobiles et d’engagement des employés était possible au-delà de l’email et des notifications popularisées par RIM à l’époque.
Point intéressant : Apple avait peu d’intérêt pour l’entreprise. En fait, les ambitions d’Apple en ce qui concerne l’entreprise restent encore assez modestes même si désormais le PDG Tim Cook en fait un axe de sa stratégie.
Cette entrée de l’iPhone dans l’entreprise a pris quelques années. Les reproches faits à l’iPhone étaient la sécurité, l’intégration avec les applications métier, l’indisponibilité de Microsoft Office et d’Exchange. Inutile de dire que les DSI ont fait barrage à l’iPhone – au moins jusqu’à ce que les PDG en exigent un.
Donc oui, l’iPhone a refaçonné le concept de mobilité pour les entreprises, mais peut-être plus important, Apple a mené un mouvement qui a modifié la façon dont l’IT d’entreprise était délivrée.
Bring Your Own Device
Apple est devenu un standard de fait en entreprise au cours de la dernière décennie en grande partie grâce à un acronyme : BYOD. Les employés achetaient des iPhone et les apportaient au travail. Les PDG ont décidé qu’ils voulaient un iPhone.
Le hic ? Le département IT fournissait des terminaux BlackBerry et un peu de Windows Mobile. Au final, il a dû plier et autoriser les iPhone. La marge de manœuvre était réduite et le support de ces appareils se serait imposé.
Le BYOD a également permis au Mac d’être plus largement adopté en entreprise. Bien sûr le BYOD s’est accompagné de difficultés, mais le mouvement a contraint les éditeurs de logiciels à améliorer leurs interfaces. Le BYOD a aussi amené les développeurs à introduire Amazon Web Services au travail. Soudain, les salariés et les décideurs métier pilotaient les achats IT.
Sans l’iPhone stimulant le BYOD, il est tout à fait possible que nous n’aurions pas Google, Box, AWS, Salesforce et une foule d’autres apps en entreprise. Le « Bring your own everything » au travail a commencé avec l’iPhone.
Apps
En juillet 2007, Jobs déclarait quelques jours avant la commercialisation de l’iPhone que le terminal supporterait des applications tierces. Ces applications auraient été classées comme des outils Web 2.0, mais cette annonce traduisait avant tout la construction d’un écosystème articulé autour des développeurs.
Avance rapide jusqu’en juillet 2008 et le lancement de l’App Store d’Apple au travers d’une mise à jour d’iTunes. Apple était en mesure de contrôler la qualité, de partager les revenus et d’offrir une place de marché soutenant sa plateforme.
En 2011, Apple dépassait les 10 milliards de téléchargements d’applications.
Si la plupart des applications de l’App Store étaient tournées vers les particuliers, Apple disposait aussi d’outils pour l’éducation et les fournisseurs de technologie d’entreprise pour iOS. C’était le début d’un mouvement de plusieurs années de développement des applications d’entreprise sous iOS.
En conséquence, iOS d’Apple mène dans l’entreprise, même si Android domine en part de marché dans l’espace grand-public.
Ces dernières années, Apple a encore renforcé ses liens dans l’entreprise grâce à des accords avec des géants comme IBM et SAP. L’objectif de ces partenariats est de concevoir des apps d’entreprise sur-mesure qui ne sont pas disponibles sur d’autres plateformes.
L’adoption de l’iPad simplifiée
Après la sortie de l’iPhone en 2007, le point de vue dominant parmi les DSI était que l’appareil posait problème et ne répondait pas aux exigences de l’entreprise.
J’ai fréquemment entendu ce reproche de la part de DSI à l’occasion du Gartner Symposium/ITXpo. En 2009 et 2010, ils abandonnaient leur opposition et commençaient à acheter des iPhone en nombre.
En janvier 2010, Jobs présentait l’iPad. La conférence Gartner CIO ouvrait en octobre et la plupart des décideurs IT étaient alors équipés d’un iPad. Ces DSI avaient critiqué au départ l’iPhone et n’allaient pas faire la même erreur avec l’iPad.
L’iPad, basé sur iOS comme l’iPhone, a été adopté rapidement. L’iPad et l’iPhone ont cimenté la position d’Apple en entreprise et les ont conduites à repenser les cycles d’achat et quand une tablette supplantait un PC.
Sans l’iPhone, les sociétés ne seraient pas passées si rapidement à l’iPad et aux tablettes.
Données sur le terrain
Avec l’iPhone popularisant les apps, les outils web et le développement mobile, les entreprises ont vu la nécessité de mettre des données au bout des doigts des travailleurs.
Apple ne peut pas prendre tout le crédit pour le mouvement des données mobiles d’entreprise, mais il a fourni l’iPhone qui s’est avéré être un grand vecteur d’information.
La mobilité ainsi que le cloud computing ont permis aux données d’entreprise de se diriger vers le petit écran. Que ce soit Microsoft Office, Salesforce ou IBM et SAP, l’iPhone a commencé la migration des données de l’entreprise vers la poche du salarié.
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