Après les cassettes, le magnétoscope tire sa révérence
27
Juil
Les raisons de cet arrêt sont logiques. « Un de nos fournisseurs jugeait difficile de continuer à fabriquer un composant pour un aussi faible volume, ce qui nous a conduits à prendre cette décision », a expliqué Funai, dernier fabricant connu pour en vendre encore après le retrait de Panasonic du marché en 2012. Au début des années 2000, la société écoulait encore 15 millions de magnétoscopes par an. C’était l’âge d’or d’une industrie, qui aura vendu au total plus de 900 millions d’appareils dans le monde.
Les premiers produits sont apparus à la fin des années 1950. Destinés aux professionnels de la télévision, ils ont révolutionné la façon de diffuser des émissions. Les premiers appareils grand public apparaissent à partir de 1975. Le marché se caractérise alors par une bataille de standards technologiques dont l’industrie électronique a le secret. Sony défend la technologie Betamax quand son compatriote JVC tente de promouvoir la VHS. C’est le second qui remportera la bataille, le Betamax restant cantonné à un usage professionnel – Sony ne vend plus de cassettes depuis l’an dernier.
Déclin progressif
A l’aube du XXIe siècle, le magnétoscope est l’élément indispensable de tout meuble TV : 93 % des foyers américains et 80 % des foyers français étaient ainsi équipés. L’arrivée du DVD va signer le déclin progressif de la VHS. Après un pic à 2,7 millions d’unités en France en 1999, les ventes de magnétoscopes seront dépassées par celles des lecteurs DVD en 2002, et baisseront inexorablement par la suite.
Le magnétoscope et les VHS sont donc à ranger au rayon des archives de l’industrie électronique, aux côtés du walkman et des cassettes audio. A moins qu’ils ne trouvent un second souffle, à l’instar du vinyle, donné pour mort il y a vingt ans, mais qui rebondit depuis quelques années, et les platines avec.
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