Biométrie : le cœur pour remplacer les mots de passe
22
Oct
Des chercheurs ont créé un système biométrique qui s’appuie sur la numérisation du cœur d’une personne pour en déterminer la taille, la forme et le rythme. Le but ? Se servir de ces informations uniques comme outil biométrique.
La biométrie — qu’il s’agisse de la reconnaissance faciale, comme sur l’iPhone X, vocale, des empreintes digitales, de l’odeur ou de la lecture de l’iris — s’appuie sur des caractéristiques propres à chaque individu. Mais notre visage, notre voix, nos doigts et nos yeux ne sont pas les seuls éléments qui pourraient être utilisés pour nous identifier avec certitude. Notre cœur, plus précisément sa forme et ses dimensions, peut être utilisé comme outil biométrique pour nous identifier sur un smartphone ou un ordinateur.
La démonstration en a été faite par une équipe de chercheurs de l’université de Buffalo, aux États-Unis, qui présenteront leurs travaux lors de la conférence MobiCom. Le développement de ce système baptisé Cardiac Scan a nécessité trois années de travail. La numérisation détecte la géométrie, la forme et la taille du cœur d’une personne pour l’identifier. « Il n’y a pas deux personnes avec des cœurs identiques », commente Wenyao Xu, professeur adjoint au département de l’Informatique et de l’ingénierie de l’université de Buffalo. La forme d’un cœur ne change pas, sauf lorsque les personnes souffrent de maladies graves, ajoute le chercheur.
Cardiac Scan ne prend que 8 secondes
La numérisation du cœur se fait avec un radar Doppler 2,4 GHz. La procédure ne prend que huit secondes, après quoi l’identification est continue. Cela veut dire que tant que la personne se sert de son ordinateur ou de son smartphone, le système la reconnaît. Le verrouillage se fait automatiquement dès qu’elle s’éloigne ou que quelqu’un d’autre cherche à se connecter.
Ce procédé présente l’avantage d’être passif, sans contact et totalement transparent pour l’usager qui n’a pas à interagir physiquement avec un lecteur biométrique ni à se rappeler des mots de passe. Testé sur 78 volontaires, le Cardiac Scan a obtenu un taux de réussite de 98 % avec les personnes positionnées à un mètre du radar Doppler. Actuellement, le dispositif peut suivre une personne jusqu’à 30 mètres de distance, ce qui permettrait, par exemple, de l’utiliser dans les aéroports. Quant aux ondes émises par le système, le professeur Xu assure que la puissance du signal est nettement inférieure à celle du Wi-Fi et représente moins d’un pour cent des radiations émises par un smartphone.
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