Facebook lance Area 404, son laboratoire à projets physiques
07
Août
Du virtuel au réel. C’est la trajectoire que suit Facebook depuis le rachat de l’Occulus Rift, un casque de réalité virtuelle, en 2014. Mercredi 3 août, l’entreprise de Menlo Park a franchi une nouvelle étape en ouvrant son « Area 404 », un laboratoire destiné à ses ingénieurs pour construire des produits. L’objectif : maintenir la cadence, à l’heure où les projets « physiques » se multiplient chez Google, le grand rival.
Comme le rapporte le New York Times et des médias spécialisés, invités pour le lancement officiel, Facebook compte utiliser cet espace pour inventer des serveurs plus efficaces, mais aussi tester des rayons lasers, des propulseurs pour ses drones solaires et perfectionner son prototype de caméra à 360°, présenté en avril dernier. Le nom « Area 404 », lui, se veut un clin d’oeil à la fameuse erreur 404, lorsqu’une page Internet connaît des difficultés techniques.
Matériel sophistiqué pour projets tous azimuts
Dans le détail, les ingénieurs de Facebook auront à leur disposition des outils modernes pour construire tout type d’objets, notamment des machines à percer et à découper mais aussi un microscope électronique et des scanners pour observer comment les matériaux réagissent à la chaleur, aux surtensions ou à d’autres impacts. Les photos publiées notamment par le site Tech Crunch montrent également des machines sophistiquées.
Il faut dire que les projets bien réels ne manquent pas du côté du réseau social aux 1,7 milliard d’utilisateurs. La firme de Mark Zuckerberg s’est effectivement lancée dans un projet de connecter les 3 à 4 milliards d’être humains non connectés à Internet d’ici aux prochaines années. Le moyen ? Des drones solaires et des satellites, notamment au-dessus de l’Afrique. Un projet encore en phase de tests, mais qui avance rapidement.
6 milliards de dollars consacrés à la R&D
Une autre idée lancée par Facebook est de révolutionner les connexions WiFi avec Terragraph et les antennes ARIES. Avec Terragraph, l’idée est de n’avoir aucun câble à construire mais de faire passer les ondes WiFi à l’aide d’émetteurs répartis selon un réseau dense dans les villes. Le projet ARIES quant à lui se propose de créer des antennes ultra-puissantes, susceptibles de couvrir avec une seule unité une plus grande surface qu’aujourd’hui. Ces projets, annoncés lors de la conférence F8 de Facebook en avril dernier, n’en sont encore qu’au stade de prototypes.
Ce laboratoire va ainsi permettre à Facebook de concentrer une partie de ses investissements en recherche et développement, qui s’élèvent à plus de 6 milliards de dollars (5,38 milliards d’euros) en 2015. Mais aussi de proposer à ses employés, ainsi qu’à ceux d’Oculus, un bac à sable technique de plus de 22 000 mètres carrés pour prolonger ses succès virtuels.
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