High-tech : les belles promesses de la santé connectée
04
Sep
Grâce aux bracelets connectés, les médecins pourraient rapidement visualiser l’ensemble des données de leurs patients.
Remise en forme, contrôle de l’activité, prévention de maladies… Les objets connectés ont aujourd’hui toute leur place dans le domaine de la santé. Les sportifs en sont particulièrement friands, tout comme le corps médical qui se les approprie de plus en plus. Cela pourrait notamment combler les inégalités territoriales d’accès aux soins et optimiser le suivi des patients.
Les chiffres à retenir
En 2016, 73 millions d’appareils de santé connectée étaient en circulation dans le monde. Et d’après une étude de Grand View Research, ce nombre passera à 161 millions en 2020. En France, le marché pourrait atteindre la barre des 4 milliards d’euros en 2020, alors qu’il était estimé à 2,7 milliards d’euros en 2014. Au total, près de 410 milliards de dollars devraient être investis dans le domaine de la e-santé à travers le monde d’ici 2022.
Si l’impression 3D, les wearables et la réalité virtuelle sont des outils déjà plus ou moins utilisés, le cloud médical à grande échelle reste une piste à exploiter. Et il semblerait que les patients ne soient pas contre cette centralisation de leurs informations privées, puisque 78 % des Français sont favorables à la transmission de leurs données à l’ensemble des professionnels de santé qui les suivent.
Wearables et sport connecté en tête
Aujourd’hui, les wearables (montres, bracelets et autres vêtements connectés) dominent le marché des appareils médicaux connectés. Les dispositifs de surveillance en temps réel sont particulièrement prisés. Selon une étude de l’IDC, 125,5 millions de trackers d’activité devraient être vendus dans le monde en 2017. Fin juin, Nokia a annoncé le lancement d’une nouvelle gamme de produits de santé connectée avec l’intégration de produits Withings, une entreprise française rachetée en 2016. Cette ligne comprendra notamment une balance reliée au wi-fi, un tensiomètre compact et des applications pour suivre son état de santé.
La e-santé concerne aussi bien les grands sportifs que les amateurs. Fréquence cardiaque, respiration, calories, distance parcourue… Tous les éléments liés à l’activité physique sont mesurés, enregistrés et parfois même mis sous forme de statistiques pour que le porteur puisse évaluer ses progrès au fil du temps. Certaines applications proposent même de se lancer des défis entre sportifs de même niveau pour dépasser ses limites.
Intervention sous la peau
Allant plus loin que les applis et autres wearables, certains estiment que le futur de la e-santé passera directement par le corps des patients. À Brest, un projet de prothèse de genou connectée a reçu une subvention nationale de 7,9 millions d’euros au début du mois d’août. Nommé « FollowKnee », il vise l’intégration de capteurs dans la prothèse pour suivre le fonctionnement mécanique (l’articulation du genou) et détecter le plus tôt possible les signes d’infection éventuelle. Pour cela, la température et le pH seront contrôlés de manière permanente de façon à lancer une alerte en cas d’anomalie. De plus, l’objet sera fabriqué grâce à une imprimante 3D. Dans un contexte où les poses de prothèses de genou ne cessent d’augmenter (+700 % d’ici 2030 d’après une étude américaine), notamment à cause de la croissance de l’obésité, ce projet innovant s’annonce très prometteur.
La santé numérique apparaît donc comme une solution d’avenir. Mais avant qu’elle ne se démocratise, il reste encore de nombreux paramètres à prendre en compte, comme la confidentialité des données (notamment pour le cloud), la formation des professionnels à ces nouvelles techniques, ainsi que les coûts matériels et d’installation.
Pour lire l’article depuis sa source, cliquez sur ce lien