Riyad et SoftBank ont créé le plus gros fonds tech de la planète
23
Mai
L’opérateur télécoms nippon SoftBank et le fonds souverain d’Arabie saoudite viennent de boucler la levée de 93 milliards de dollars pour leur VisionFund.
C’était le 3 septembre 2016 à Tokyo, dans l’un des salons du Palais d’Akasaka, où le gouvernement japonais héberge ses hôtes d’Etat prestigieux. Après une journée de rendez-vous avec des institutionnels, le vice-prince héritier du royaume saoudien Mohammed Ben Salmane rencontrait pour la première fois Masayoshi Son, le bouillonnant patron de l’opérateur télécoms japonais SoftBank. Le jeune dignitaire de trente et un ans aurait immédiatement été frappé par la convergence de leurs visions.
Inquiet de l’effondrement des cours du pétrole, qui avait alimenté pendant des décennies la fortune de l’Arabie saoudite, Mohammed Ben Salmane cherchait alors à diversifier les sources de revenus de son pays en enclenchant de nouveaux types d’investissements par le biais de son gigantesque fonds souverain, le PIF (Public Investment Fund). Masayoshi Son, cinquante-neuf ans, avait besoin d’énormes volumes de capitaux pour investir dans les technologies du futur mais se heurtait à la pusillanimité des banques. Six semaines plus tard, les deux hommes annonçaient la création du plus grand fonds de capital-investissement de la planète dans la high-tech. Ce week-end, SoftBank et l’Arabie saoudite ont révélé qu’ils avaient déjà levé plus de 93 milliards de dollars pour le SoftBank VisionFund.
VisionFund espère accélérer l’émergence de nouvelles technologies
Basé à Londres, le fonds, qui espère atteindre 100 milliards de dollars de promesses en capital dans les six prochains mois, a reçu, ces dernières semaines, le soutien de plusieurs Etats et grands noms de la tech mondiale. Sur les cinq prochaines années, le Public Investment Fund d’Arabie saoudite devrait contribuer à hauteur de 45 milliards de dollars aux dépenses de la nouvelle entité. SoftBank va apporter à celle-ci 28 milliards de dollars.
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