Samsung contraint de suspendre la production des Galaxy Note 7
11
Oct
Samsung Electronics, qui doit déjà faire face aux critiques sur sa gestion de la campagne de rappel des 2,5 millions d’appareils défectueux, souhaiterait enquêter sur les incidents recensés la semaine dernière notamment aux Etats-Unis avant de décider une reprise de la production de son smartphone.
Coopération avec les autorités américaines
Les médias américains ont indiqué que cinq personnes, qui avaient déjà ramené leur appareil équipé d’une batterie potentiellement défectueuse pour récupérer un engin présenté comme sûr, avaient vu, quelques jours plus tard, leur téléphone de remplacement s’embraser. Dans un cas particulièrement spectaculaire, un avion de la Southwest Airlines avait dû être évacué avant le décollage aux Etats-Unis suite à la découverte d’un dégagement de fumée provoqué par un téléphone Galaxy Note 7 de Samsung, dont le propriétaire assure qu’il s’agissait d’un modèle de remplacement.
Au cours du week-end, Samsung avait indiqué qu’il coopérait avec la « Consumer Product Safety Commission » américaine sur ces nouveaux cas et qu’il allait enquêter sur chacun de ces incidents afin de vérifier s’ils concernaient vraiment des Galaxy Note 7 de remplacement. Un cas similaire d’embrasement d’un modèle de remplacement s’est déjà révélé être une accusation erronée en Corée du Sud. Le Korea Testing Laboratory et le groupe SGS, un spécialiste de la certification, avaient découvert que la destruction de l’appareil avait été le fait d’un violent choc externe et n’était pas lié à un défaut de la batterie.
Ces dernières semaines, plusieurs dizaines de « faux » embrasements de batteries avaient d’ailleurs été découverts par Samsung Electronics, qui cherche, depuis le début de la crise, à récupérer tous les engins annoncés comme défectueux pour identifier l’origine de la surchauffe. Dans une première enquête sur des cas réels, le groupe avait expliqué que seul un lot de batteries, produit par l’un de ses fournisseurs – probablement Samsung SDI – était en cause et que les Galaxy Note 7, équipés d’une batterie lithium-ion fabriquée par un autre partenaire, ne posaient, eux, aucun risque.
Samsung sanctionné en Bourse
Avant même les investigations sur les nouveaux cas d’embrasement, plusieurs opérateurs américains, débordés comme Samsung par leur mécontentement de leurs clients, ont annoncé, au cours du week-end, qu’ils allaient stopper la commercialisation du Galaxy Note 7. AT&T, l’un des plus gros distributeurs de l’appareil, a indiqué qu’il n’allait plus remplacer les smartphones mais plutôt proposer à ses clients de ramener leur Galaxy Note 7 et d’opter pour un autre engin. T-Mobile US propose, lui aussi, aux consommateurs de ramener leur phablette et de se faire rembourser ou de choisir un engin équivalent.
Les investisseurs, qui estimaient que la crise des Galaxy Note 7 était sur le point de s’éteindre, ont sanctionné ce lundi Samsung Electronics sur la place de Séoul. A la mi-journée, son action reculait de 3,2%. Cette nouvelle vague d’incidents pourrait, selon eux, condamner les ventes du Galaxy Note 7, notamment sur les marchés européens et asiatiques où elles devaient reprendre à la fin du mois après plusieurs semaines de suspension, liée au premier rappel.
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