Sans smartphone, notre productivité augmente de 26%
28
Nov
Si les smartphones nous aident à rester en contact avec nos collègues et gérer des tâches urgentes, leur présence est in fine contre-productive. Pire, ils ternissent notre efficacité et notre concentration.
Le smartphone est devenu l’objet indispensable à nos vies. Il nous suit partout. Dans le bus, dans la rue, aux toilettes… Un jeune Américain a même eu cette idée révolutionnaire: inventer un «porte-biberon» pour smartphone, afin de pouvoir pianoter sur son iPhone tout en donnant le biberon à son bébé. Après la perche à selfie, la perche à biberon. Cet exemple montre parfaitement à quel point nous ne pouvons plus nous passer de cet outil très envahissant. Au travail, nous avons tous un collègue – c’est peut-être vous – qui regarde sans cesse son smartphone, sans jamais lever les yeux. Y compris pendant une discussion ou un déjeuner!
Pourtant, si nous avons rendu le smartphone indispensable, s’en passer serait préférable… surtout au travail! Ce sont les résultats d’une expérience dévoilée par Kaspersky Lab. Les chercheurs ont demandé à 95 participants de se livrer à un test de concentration dans quatre circonstances différentes: avec leur smartphone dans la poche, posé sur leur bureau à côté d’eux, enfermé dans un tiroir situé dans la pièce, et enfin totalement absent de la pièce.
Résultat: chaque éloignement supplémentaire entre l’appareil et son propriétaire a eu pour effet d’améliorer les performances. Les résultats des tests de concentration ont été 26 % meilleurs une fois les téléphones mobiles sortis de la pièce!
Pas de stress supplémentaire
Les résultats de cette expérience viennent corroborer ceux d’une enquête antérieure, portant sur «l’amnésie numérique au travail» qui démontre que les appareils numériques peuvent avoir un effet néfaste sur le niveau de concentration. Cette enquête avait par exemple révélé que la saisie de notes sur un smartphone ou une tablette pendant une réunion nuit à la bonne compréhension de ladite réunion. «Les collaborateurs pourraient être plus productifs si des périodes sans smartphone étaient ménagées. L’une des solutions pourrait consister, par exemple, à appliquer les règles en vigueur pour les réunions – interdiction des téléphones et des ordinateurs personnels – dans l’environnement normal de travail», commente Tanguy De Coatpont directeur général de Kaspersky Lab France.
Petite précision néanmoins: s’éloigner de son smartphone n’est pas anxiogène. L’absence de smartphone n’a en effet généré aucun stress chez les participants. «Les résultats de notre étude indiquent que c’est l’absence du smartphone, plutôt que sa présence, qui améliore la concentration», ajoute Astrid Carolus de l’Université de Würzburg.
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