Bientôt des écrans de smartphones qui se réparent du bout des doigts ?
24
Déc
Les écrans des smartphones sont fragiles et cette fragilité va aller en s’accroissant avec la généralisation des modèles sans bordure. Nombreux sont ceux qui se retrouvent avec un écran fissuré et souvent, le passage par la case remplacement coûte cher, surtout pour un iPhone (connu pour cette fragilité).
Mais à l’avenir, ce point faible pourrait disparaître avec l’utilisation d’un verre polymère qui a la capacité de se réparer par simple pression. C’est la découverte de chercheurs japonais de l’université de Tokyo, ils ont mis au point un nouveau verre polymère pouvant être réparé par simple pression/frottement des doigts, sans avoir à le chauffer, à température ambiante.
Les chercheurs annoncent ainsi un matériau « hautement robuste mécaniquement parlant (pouvant) néanmoins être facilement réparé par une compression des surfaces fracturées ».
Une nouvelle fois, cette découverte intéressante est le fruit d’un heureux hasard. Au départ, il s’agissait de développer une nouvelle colle avec ce polymère mais il s’est aperçu qu’une fois brisé en deux, le matériau pouvait être reconstitué sans traces en compressant l’un contre l’autre les deux morceaux pendant 30 secondes. Après deux heures, le polymère retrouve sa rigidité initiale.
Prometteuse, la technologie doit encore être choisie par les fabricants et validée pour une production de masse (à quel coût ?). Car comme les innovations dans les batteries, il y a un vrai fossé entre la découverte théorique et la réalité industrielle. Mais si tel est le cas, cela pourrait changer la donne dans la durée de vie des smartphones, et réduire la pollution liée aux changements d’écrans. Les réparateurs eux pourraient grincer des dents…
Rappelons qu’en août dernier, Motorola annonçait avoir breveté un écran capable de réparer lui-même des fissures à sa surface grâce à la chaleur. Une technologie qui reste théorique décrite uniquement dans un brevet.
Le document explique ainsi comment un téléphone pourrait identifier les fissures sur son écran tactile et ensuite appliquer de la chaleur dans la zone concernée afin de réparer légèrement les dégâts.
Le processus s’appuie sur quelque chose appelé « polymère à mémoire de forme », un matériau capable apparemment de se déformer et puis de reprendre sa forme d’origine grâce à un système thermique. Le cycle thermique implique de changer rapidement la température du matériau.
Ce polymère pourrait être utilisé sur un écran LCD ou LED avec un capteur tactile capacitif intégré. La chaleur nécessaire au processus pourrait être fournie par le téléphone, mais selon le brevet, aussi par la chaleur du corps d’un utilisateur.
Si sur le papier, cette technologie semble idéale et permettrait indéniablement de remédier aux tracas de bien des utilisateurs de smartphones, son industrialisation ne paraît en revanche pas du tout d’actualité. Motorola en est au stade du concept.
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