Management : tenir compte de son « intelligence émotionnelle »
20
Nov
La clé d’un bon management des hommes aujourd’hui repose sur la capacité du chef d’entreprise à connaître et à maîtriser son « intelligence émotionnelle ».
Depuis 1983, Howard Gardner, psychologue du développement aux États-Unis et professeur à Harvard, approfondit sa théorie des intelligences multiples. Il en distingue aujourd’hui 8 qui constituent autant de facettes de l’intelligence – prise au sens large – d’un individu.
L’intelligence, toujours indispensable à la réussite
Il est donc étonnant d’entendre, toujours et encore, certains leaders prétendre que le secret de leur réussite, serait dû à un QI élevé et des études prestigieuses.
S’il est bien sûr nécessaire d’être « intelligent » pour atteindre des objectifs ambitieux, le quotient intellectuel, sa détermination et ses résultats, selon la définition traditionnelle, sont aujourd’hui fortement contestés par de nombreux chercheurs.
Plusieurs formes d’intelligence
Les travaux d’Howard Gardner tendent à prouver que ce qu’on définit habituellement comme l’« intelligence » est, en fait, une synthèse de plusieurs formes d’intelligence : l’intelligence linguistique, logico-mathématique, spatiale, musicale, physique, sociale ou émotionnelle, intra-personnelle et plus récemment, naturaliste.
Ces intelligences multiples n’ont plus pour objectif de rendre les individus capables de répondre à différents tests mais de leur permettre de résoudre des problèmes de la vie courante et de produire des biens et des services de valeur.
L’intelligence émotionnelle
Daniel Goleman, diplômé de Harvard et Docteur en psychologie clinique et développement personnel, a approfondi le concept d’intelligence émotionnelle. Il la définit comme la capacité d’identifier ses émotions, de les comprendre, de les contrôler et de les ajuster en fonction des circonstances.
En management, c’est un outil puissant qui permet de bien faire avancer les organisations. Être doté d’intelligence émotionnelle, naturellement, ou par un travail régulier sur soi, donne des résultats étonnants dans la conduite des hommes.
En effet, la connaissance, qui était autrefois l’apanage de ceux qui avaient fait de longues études, n’est plus une caractéristique distinctive à l’heure d’Internet où tout un chacun trouve les réponses à n’importe quelle interrogation. Par contre, vous pouvez toujours chercher sur Google, vous n’y trouverez jamais les forces et faiblesses émotionnelles de vos collaborateurs.
Maîtriser ses forces et faiblesses émotionnelles
C’est pourquoi la clé d’un bon management des hommes, aujourd’hui, repose sur la capacité du chef d’entreprise à connaître et à maîtriser ses propres forces et faiblesses émotionnelles. Il pourra ainsi composer avec celles de son entourage et maintenir à un niveau élevé la motivation indispensable à l’action dans la durée.
Cela implique de lui manifester de l’empathie, de s’enquérir de son état, de le complimenter, de lui rendre service afin qu’il réussisse mieux et se sente mieux. Pour assurer son leadership, toutes les intelligences du dirigeant doivent être mobilisées mais un effort tout particulier sera consenti dans le développement de son intelligence émotionnelle.
Plus aucune entreprise n’est dirigée aujourd’hui à la mode militaire des années cinquante. Lorsqu’on veut obtenir quelque chose, il faut donner des explications : pourquoi, pourquoi faire, vers quel objectif final.
Ce travail sur soi est donc devenu aujourd’hui une nécessité pour pouvoir amener les autres à se dépasser.
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