Comment Pokémon Go place ses créatures à travers le monde?
17
Juil
Des Pokémon eau près des lacs, spectres près des cimetières et plantes aux abords des forêts… Les créatures du jeu phénomène Pokémon Go ont conquis le monde entier. En moins d’une semaine, des millions de joueurs se sont déjà empressés de les attraper dans le métro, dans la rue ou au restaurant, depuis leur smartphone. L’outil est indispensable au jeu: sa fonction de géolocalisation, particulièrement sollicitée, permet au chasseur d’évaluer son positionnement par rapport aux différents Pokémon alentour.
Les secrets de la répartition de ces personnages à travers le monde sont bien gardés par Niantic, l’entreprise à l’origine du jeu. Le haut niveau de précision atteint à ce sujet par l’ancienne filiale de Google ne tombe pas du ciel. Son fondateur, John Hanke, a orchestré l’évolution des projets de l’unité «Geo», dont Google Maps et Street View. Des outils de géolocalisation qui permettent aujourd’hui à la société de placer les êtres à attraper en fonction de leur «milieu naturel». Sur l’intégralité du globe.
À chaque endroit, son Pokémon
Les Pokémon, eux aussi, ont leurs lubies. Le nouveau jeu ne les a pas oubliées et en a même fait un intrigant atout. «Beaucoup de Fantominus, des Pokémons fantômes, rôdent autour du Cimetière du Père-Lachaise», note Matthieu Castel, responsable du site Pokémon France. «New York est infesté de Smogos, qui ont un penchant pour la pollution. Et nous avons, comme par hasard, découvert un Stari place de l’Étoile…», explique-t-il au Figaro.
Raphaël Candelaresi, ingénieur informatique et ex participant aux championnats du monde Pokémon, a une hypothèse quant aux placements de ces êtres à conquérir: «Les cartes sur Google sont chargées d’informations. L’algorithme de Niantic doit pouvoir reconnaître les espaces en fonctions de leur couleur – verte pour les jardins, bleue pour les points d’eau-, et y associer les données indexées par Google Maps à propos de tous les lieux compris sur sa carte. Tout cela sans compter la combinaison avec des mots-clés de référence, qui permettraient par exemple de placer un Soporifik à chaque occurrence du mot ‘banque’.»
Cet océan de données à portée de main permet au jeu de localiser des Pokéstops, lieux propices à la récupération d’objets rares, dans des endroits particulièrement limités géographiquement, dont une peinture murale, une statue, un arbre… Ingénieur informatique chez Niantic Labs, Paul Franceus, après avoir travaillé pour la NSA, avait développé Field Trip, une application qui proposait elle aussi de découvrir des lieux insoupçonnés.
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